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Rencontrez notre équipe : Adèle, conseillère dénombrement à Bruss’help

Faites connaissance avec Adèle Pierre, conseillère dénombrement à Bruss’help depuis près d'un an.

Equipe steven     

Avant de rejoindre Bruss’help, j’ai travaillé pendant quatre ans comme doctorante dans un centre de recherche en urbanisme. Mes travaux de thèse portaient sur le lien entre la domiciliation et l’accès aux droits sociaux, un sujet qui m’a rapidement orientée vers la situation des personnes sans-abri. Cette expérience a été une véritable immersion dans les enjeux sociaux et urbains, me sensibilisant aux réalités du sans-chez-soirisme et aux défis que cela pose. À la fin de mon doctorat, j’ai donc décidé de me tourner vers un engagement plus concret en rejoignant Bruss’help en tant que chercheuse pour le dénombrement.

En ce moment, je suis plongée dans l’organisation du dénombrement des personnes sans-chez-soi, qui approche à grands pas. C’est un projet phare de Bruss’help, réalisé tous les deux ans, qui a pour but de dresser un état des lieux précis du sans-abrisme en Région de Bruxelles-Capitale. Nous collectons des données qui servent non seulement à évaluer l’ampleur du phénomène, mais aussi à orienter les politiques publiques et à fournir au secteur des outils concrets pour mieux comprendre et agir.

Mon quotidien, c’est coordonner les acteurs du projet, organiser des formations, mobiliser des volontaires, adapter la méthodologie avec le comité de pilotage... Cette année, nous cherchons à affiner la partie qualitative sur les profils et trajectoires des personnes sans-chez-soi en élargissant la collecte de données qui avait été initiée en 2022. 

Parmi les défis que je peux rencontrer, il y a notamment la nécessité de concilier les attentes des partenaires et des institutions avec les impératifs de la recherche. Les uns recherchent souvent des résultats concrets et immédiats pour gérer les réalités auxquelles ils font face sur le terrain, tandis que l’analyse scientifique suit un processus rigoureux qui prend du temps et qui est parfois déconnectée des urgences de terrain. C’est un exercice d’équilibriste entre la nécessité de réactivité et l’importance de la réflexion à long terme.

Qu'est-ce qui te passionne le plus dans ton travail actuel ?

Ce qui me passionne vraiment, c’est la diversité des partenariats et des collaborations. Chaque jour, je travaille avec des personnes venant d’horizons très différents : associations, acteurs publics, chercheurs, travailleurs sociaux… C’est extrêmement enrichissant ! Et puis, voir l’enthousiasme et l’engagement dont les partenaires peuvent faire preuve pour le projet de dénombrement, c’est une véritable source de motivation. On sent une réelle volonté de comprendre et d’agir, et c’est très stimulant de se dire que notre travail contribue, à son échelle, à améliorer les choses.

Une anecdote à partager sur ton expérience à Bruss'help...?

J’en ai une plutôt amusante : c’était un vendredi soir, après un long comité de pilotage. Deux de nos intervenants, épuisés mais toujours passionnés, se sont retrouvés coincés dans l’ascenseur. En me rendant compte de la situation, je suis allée leur parler pour m’assurer qu’ils allaient bien avant d’appeler du secours. Mais, au lieu de paniquer, ils étaient en pleine discussion animée sur les meilleures méthodes de recensement ! Finalement, tout s’est bien terminé et ça reste un souvenir qui me fait sourire, car ça montre bien à quel point tout le monde est investi dans ce projet, même dans des situations improbables.

 

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